Guru:
en sanscrit désigne ce qui est grave et lourd.
En Inde, il est le maître spirituel qui enseigne en contrepartie de la réalisation des tâches quotidiennes par son ou ses élèves.
Il est celui qui éveille l’esprit et l’élève est celui qui nourrit au sens propre le maître.
Cette relation bilatérale fait vivre les deux parties de manière équilibrée, le maître enseigne par ses paroles mais aussi par ses actes puisque l’élève vit auprès de lui et l’élève soulage le maître de certaines contraintes matérielles.
Chacun à une responsabilité envers l’autre mais liberté reste au centre de la relation .
Depuis toujours la volonté conduit l’homme à chercher le pouvoir même au nom de la spiritualité, et les périodes de crises font le terreau de nombreux G-o-u-r-o-u-s (maîtres auto proclamés) avides de notoriété, de puissance, de reconnaissance.
Leurs messages sont souvent tonitruants et envahissent l’espace commun.
Aucun maître spirituel n’est mu par une volonté personnelle, que ce soit Siddhartha Gautama, Nelson Mandela, Mère Thérésa, l’actuel Dalaï lama, Tenzing Palmo… Chacun a choisi d’oeuvrer individuellement pour le bien collectif sans appel à la violence.
Ils invitent chacun à devenir un être humain responsable.
Car la vérité tout comme la liberté est un état intérieur qui se révèle chez celui qui en emprunte la voie.
Cette voie est parfois, pour ne pas dire toujours, difficile et nous avons besoin d’être guidés, soutenus.
Mais au final le maître n’est pas celui qui révèle la sagesse.
Il est celui qui nous invite à la trouver en nous.
Car tout comme la beauté est dans l’oeil de celui qui regarde, la sagesse est dans le coeur de celui qui écoute…
La pratique assidue et régulière du Yoga ou toute autre voie spirituelle est notre garde fou sur ce chemin tortueux.
Une connaissance sans mise en pratique est seulement un combustible pour notre ego.
Le maître est souvent silencieux car il sait que c’est dans cet espace pur que se trouve la vérité qui réside en chacun.
Alors, dans cette période troublée où le silence tend à disparaitre, voici une proposition:
S’octroyer chaque matin et chaque soir un instant de silence, sans téléphone, ni écran, ni musique.
Simplement s’assoir et plonger dans le silence.
Accepter les pensées parasites.
Ne pas lutter mais demeurer en silence sans générer de tensions ou d’attentes.
Au fil du temps sentir le plaisir naître dans cet espace silencieux et accueillir des réponses à nos questions et même à celles que l’on ne se pose pas…
Ainsi trouver notre vérité…Et recommencer encore et toujours car la vérité est mouvante, évolutive tout comme la vie.
A mon sens, il y a une différence majeure entre les chemins qui nous invitent à lutter contre quelque chose et ceux qui nous invitent à oeuvrer pour une réalisation…J’ai choisi le second.
Prenez soin de vous… en silence ;)))
A bientôt.
Isabelle